De l’épique à l’extraordinaire : à vélo et au-delà !

De Cotonou à Abidjan, deux audacieux aventuriers béninois ont relevé le défi le plus fou depuis que quelqu’un a décidé de mettre de la moutarde dans le café (ou peut-être avant). Jacques, alias « Premier Nomade« , et son acolyte Michael Tobome ont décidé que la meilleure façon de faire du tourisme était d’utiliser leurs jambes comme moteur principal dans le projet qu’ils ont dénommé Akwaba Cycle Trip (Une initiative visant à réaliser un voyage à vélo à travers l’Afrique).

Akwaba Cycle Trip, l’autre nom du courage

Ainsi, équipés de leurs fidèles destriers en acier (alias vélos) et de sacs à dos remplis de courage (et probablement de quelques collations), nos héros, remplis du courage des Amazones de Dahomey (point de départ de leur aventure), ont entamé leur odyssée le 16 décembre 2023, juste à temps pour éviter la saison des pluies en Afrique de l’Ouest. Leur objectif : rejoindre Abidjan depuis Cotonou, en passant par le Togo et le Ghana. Oui, vous avez bien lu, ils ont choisi de pédaler, même si le monde entier semblait voler à Abidjan en avion pour la CAN 2023.

Après 24 jours de sueur, de détermination et de lutte contre les courbatures, nos deux chevaliers modernes ont atteint leur Saint Graal le 18 janvier 2024, avec 964 kilomètres de bitume derrière eux. De retour à Cotonou, le 9 mars dernier, ils ont été accueillis comme des héros – et pas seulement parce qu’ils ont réussi à faire du vélo à travers trois pays en un peu moins d’un mois.

Sur leur page Facebook, où ils publiaient probablement pendant qu’ils étaient en train de masser leurs muscles endoloris, Jacques et Michael ont partagé leurs moments forts. De la nuit passée dans la rue (c’est là que les meilleures histoires d’aventure commencent) à l’expérience mémorable de se faire chasser d’une église catholique à Lomé (parce que, soyons honnêtes, qui n’a jamais voulu passer une nuit dans une église en pleine tournée à vélo ?), ils ont traversé tout cela avec grâce et un peu d’huile de massage.

Pour le meilleur et le pire à vélo

Toutes les péripéties ont été mémorables, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire.

Du côté des rencontres sympas, ils ont eu un lot de bienfaiteurs qui leur ont offert le gîte et le couvert, sans même savoir qui ils étaient. C’était un peu comme être accueillis par des anges, sauf qu’ils portaient des t-shirts et non des ailes.

Premier nomade confie: « On a reçu du soutien tout le long de notre parcours, au Bénin, au Togo, au Ghana et en Côte d’Ivoire. La petite anecdote, on n’a presque jamais payé pour les travaux de réparations sur nos vélos« .

Mais bon, tout n’a pas été des bisous et des câlins. Nos amis ont gardé un mauvais souvenir (Ca ne manque pas hein…) Ils se souviennent particulièrement de cette fois où ils se sont retrouvés à errer comme des âmes perdues après avoir été virés d’une église à Lomé. Tout ça parce qu’ils cherchaient juste un coin pour garer les bécanes et souffler un peu. Tout ça a ajouté une petite touche de piquant à leur aventure !

Et malgré les moments difficiles, comme le vol du téléphone de leur camarade Zedann, nos intrépides voyageurs ont gardé le cap, prouvant que rien ne peut arrêter un Béninois avec une idée folle en tête.

Que retenir ?

« Le projet vise à explorer la richesse culturelle de la région tout en promouvant des valeurs de bienveillance, d’entraide et la durabilité environnementale. L’objectif global étant de faire le tour de l’Afrique à vélo », explique Premier Nomade. Eh oui, si les hommes en cravates ne savent pas protèger le peu qui nous reste de la planète terre, deux jeunes en t-shirt ont pris leur courage « en pieds » pour énerver les compagnies d’aviation.

Alors que Jacques et Michael réfléchissent déjà à leur prochaine aventure (traverser le désert du Sahara en trottinette, peut-être ?), ils espèrent que leur histoire inspirera les jeunes Africains à oser, à rêver en grand et à se lancer dans des défis audacieux. Parce que, soyons réalistes, si ces gars-là peuvent pédaler jusqu’à Abidjan, alors tout est possible.

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