9e Art : «La légende de Wazal», bande dessinée d’Ayissi Nga à lire
Un monstre sacré du 9e art africain vient de naître. Il s’appelle Ayissi Nga Joseph. En effet, si vous lisez de la bande dessinée, il est pratiquement vrai que vous allez aimer « la légende de wazal ». C’est sa première plongée dans la BD qui nous transporte dans le tréfonds de l’Afrique.
Pour nous sortir cette histoire originale, Ayissi Nga s’est inspiré de ses propres souvenirs de l’Afrique, de son parcours d’artiste contemporain et de sa société du bassin de Tchad. Loin d’être un récit du divertissement seul, cette bande dessinée exalte les richesses culturelles, les us et les coutumes de l’Afrique entière mais surtout des pays du bassin du lac Tchad.
Notre lecture de la « légende de Wazal »
Ce qui est le plus intéressant dans cette bande dessinée, au-delà du souffle de l’aventure qui rythme le récit, c’est la mode, les couleurs choisies.
Avec des rouges profonds, du jaune, du vert,… le tissu Wazaliane reflète le goût unique de l’Afrique uni. Ce code vestimentaire du Wazalville s’inspire d’un mélange du Kente et du Ndop Ghanéen, avec une touche nigériane. Par conséquent, le style utilisé se présente donc comme la colonne vertébrale de la lisibilité et de l’intérêt de cette BD.
« L’Afrique est un réel bol d’idées pour moi. Je pioche ce qui me semble intéressant et je travaille cela pour proposer quelque chose d’unique »
déclara Ayissi Nga.
Sans ambages, Cette superproduction nous permet de découvrir un esprit humble, généreux, africaniste, qui place la passion et le plaisir au cœur de sa démarche, de son art.
Qui est l’auteur de cette histoire wazalkaliflagilistik ?
Sans doute, si vous êtes amoureux de la mode africaine de la dernière décennie, il serait impossible que vous ne soyez pas tombé sur une œuvre de Ayissi Nga Joseph.
De Singuila à Romaric Koffi en passant par Matt Pokora, la marque de vêtements « Wazal » impose un rythme qui honore l’Afrique à travers le monde.
Ce créateur de vêtements le plus influent, inventif et talentueux de sa génération est de nationalité franco-camerounaise. À 36 ans, ce fils de couturier camerounais s’impose comme un poids lourd de la culture africaine au delà des frontières de ses ancêtres. Pour parfaire sa connaissance en couture, il a suivi une formation de mode à l’école Vanessa Ruiz à Paris et se spécialise dans la création des vestes smoking.
Déjà avec le nom de sa marque, le « Wazal », l’on sent cette envie de faire autrement. Issu d’un assemblage de Waza, nom d’un parc naturel au Cameroun et de la lettre L de Lion, animal symbole de ce pays. Par ricochet ces deux mots expriment le respect et la puissance.
Certes, nous restons dans la soif de lire ce récit plein de créativité originale du nouveau monstre du 9e art, Ayissi Nga Joseph !
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