Contre la célébration du 8 mars

Article : Contre la célébration du 8 mars
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8 mars 2022

Contre la célébration du 8 mars

Vous avez bien lu le titre je pense, je suis effectivement et résolument contre cette journée dite de la célébration des droits des Femmes un certain 8 mars de chaque année. Je m’explique.

Le 8 mars est une journée pendant laquelle des rassemblements sont organisés à travers le monde. Certains considèrent cela comme l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. On dit aussi que c’est l’occasion de mobiliser en faveur des droits des femmes et de leur participation à la vie politique et économique.

Cette année, l’ONU a placé la 45e journée internationale des droits des femmes ce mardi 8 mars, sous le thème de « l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable », en reconnaissance de la contribution des femmes et des filles du monde entier qui mènent l’offensive quant à l’adaptation et la réponse aux changements climatiques et à leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes. Tout ça c’est bien. L’intention est bonne, je n’en disconviens pas !

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Mon avis sur le 8 mars

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Moi qui vit au Congo, à Kinshasa, je vois combien cette journée est moins utile. À la veille du 8 mars, il y a un engouement dans des rayons où l’on vend des pagnes. Tout le monde veut paraître femme ou soutenir les femmes. Même ceux qui les maltraitent s’affichent en pagnes. Les discours changent à la télé. De la vieille dame de 99 ans au bébé d’un mois, le pagne estampillé en 8 mars se distribue en petits pains. Devant cette théâtralisation de la journée je m’interroge. Pourquoi donc se restreindre à si peu ? Une journée pour célébrer la condition de la femme, réclamer ces droits, la magnifier, la respecter, l’honorer ? Et les 364 jours restants, nous en faisons quoi ?

Pour moi les choses doivent être claire. Les femmes, étant des humains à part entière, elles ont droit à tous les droits de l’homme (Comprenez ma tautologie.) Pas simplement parce qu’elles sont femmes, mais parce qu’elles sont humaines. C’est un vrai combat qui devrait prendre du temps à cause de nos vieilles mentalités, de nos traditions ancestrales, surtout dans des sociétés du sud. Il faudrait se battre toute l’année, toute la vie.

Ma position est celle d’un être humain qui veut que tout le monde ait les mêmes droits. Sans distinction. Que ça ne reste pas une théorie flatteuse qui blablate ici et là ! Pour moi, isoler la femme pour réclamer ces droits, c’est la discriminer. C’est la considérer comme un sous-humain qui milite pour être humain. Ce qui est faux ! On naît humain, avec tous les droits, on ne le devient pas. La charte des Nations Unies le dit, « les hommes naissent égaux. »

Je sais que mon point de vue me vaudra des critiques. Certains iront jusqu’à me qualifier de féministe, les plus extrémistes me qualifieront de sexiste, peut-être. Eh bien, si c’est cela l’explication que l’on réserve à l’expression féministe (ou à outrance sexiste pour ceux qui me comprennent mal) alors je le serai pour avoir défendu le respect de droits annuels et non des fleurs et cadeaux d’un jour. Je serai plutôt, et le plus important, humaniste.

L’être humain que l’on doit respecter n’a pas de sexe, sa liberté n’a plus de genre, il est simplement humain. S’il faut honorer les dames, elles n’auront jamais besoin d’une journée mais d’une vie. Parce qu’elles sont la source de toute vie.

Alors laissez-moi les remercier à jamais

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Aujourd’hui, mais pas seulement aujourd’hui, je voudrais donc remercier les femmes de ma vie, celles qui me donnent des instants qui deviennent éternels, celles qui agrandissent ma vie et la rende spéciale. Je les remercie non seulement pour m’avoir fait briller, mais aussi parce qu’elles m’ont appris à faire briller tout ce que je touche.

Parce qu’elles m’ont appris la confiance, mais aussi comment se sauver. Elles m’ont appris que tu peux rester debout même après tant d’adieux, que les petites choses sont celles qui comptent, pouvoir aimer ce que j’ai. Elles m’ont appris quelle est la chose la plus importante dans la vie : vivre.

Parce que souvent nous ne réalisons pas que ce que nous voulons, nous l’avons déjà à côté de nous, seul le monde nous rend aveugles, et à un moment, on ne s’en souvient plus. Elles m’ont frayé un chemin, chacune à sa manière, pour m’aider à devenir un homme que je respecte. Voilà pourquoi elles méritent mon respect, mon dévouement, mon amour…

Et quand je me sens imparfait, elles me font sentir parfait de toute façon. Je les remercie, pas seulement elles mais elle aussi. Parce que quand elle me dit « J’ai besoin de toi », j’y arrive très souvent par dire « moi aussi », mais seulement parce que je sens ma poitrine se gonfler d’un amour que je ne peux pas décrire pour elle.

Aujourd’hui, toutes les femmes souhaitent être comme les femmes de ma vie : faibles mais aussi fortes, capables de toujours garder un peu du monde dans les yeux et avec l’envie de regarder des rêves à réaliser.

Et à elle particulièrement je souhaite qu’elle aie toujours une forme qui lui va parfaitement, d’être courageuse car le monde n’offre pas de cadeau aux faibles. Et d’avoir une vie belle, lumineuse et simple.

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Commentaires

Angelda kiseku
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Merci beaucoup pour cette plume,qui vaut de l'or...

Ben Lovua
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Merci Angelda 💕🥰

EN-DADA
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Je suis d'avis. Super article plein vérités et de reconnaissance. J'achète.

Benjamin Lovua
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Merci beaucoup