Carnet d’un voyage culinaire à Abidjan

Article : Carnet d’un voyage culinaire à Abidjan
Crédit: Ben Lovua
21 mars 2023

Carnet d’un voyage culinaire à Abidjan

Lorsqu’on voyage à l’étranger, la nourriture est souvent l’une des expériences les plus marquantes. C’est pourquoi j’ai décidé de partager mon carnet de voyage culinaire lors de mon séjour à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. La cuisine Abidjanaise m’a tellement marqué.

Ce carnet est un récit de mes expériences gastronomiques lors de mon séjour dans la ville d’Abidjan en Côte d’Ivoire dans le cadre du lancement du projet ePOP villes durables. J’ai eu l’occasion de découvrir une variété de plats locaux qui ont éveillé mes papilles gustatives.

Durant ce voyage j’ai d’abord goûté à la cuisine ivoirienne. Je vous assure qu’elle est riche en saveurs et en couleurs. Allons découvrir.

Attiéké, bien manger

J’ai commencé mon voyage culinaire avec un plat traditionnel ivoirien appelé « attiéké ». Il s’agit d’un plat fait à base de semoule de manioc râpé et fermenté, qui est servi avec du poisson grillé ou du poulet en sauce. La texture du manioc est légèrement croquante et le poisson grillé était parfaitement assaisonné. J’en ai mangé presque chaque jour. J’ai conclu par moi-même que bien manger à Abidjan c’est accompagné sa cuisine d’un peu d’attiéké.

LIRE AUSSI

ePOP ou la jeunesse mobilisée pour la planète

Garba chez les étudiants !

Garba dans une garbadrome non loin de l’UFHB
© Benjamin Lovua

J’ai essayé aussi le « garba« , qui est un plat à base de semoule de maïs, l’attieké, de boulettes de poisson sur lequel on met une quantité d’huile et d’une sauce tomate épicée. C’était un plat assez épicé mais délicieux.

Bon à savoir ! On me l’a soufflé à l’oreille, je vous le dis aussi. Il n’y a de garba que celui qui s’achète chez le garbatigui haoussa. Le monopole de la vente du garba reviendrait aux seuls hommes Nigériens. Ils sont les seuls à détenir le secret de la réussite des « Garbadromes », appellation du lieu où l’on vend ce met.

D’une manière générale, le garbadrome est un lieu peu hygiénique. Mais il fallait tout découvrir et comprendre une réalité différente de nos « Malewa » kinois (Appellation d’un restaurant de fortune à Kinshasa).

Habitué à manger avec des couverts à Kinshasa la belle, à Abidjan il fallait paumer le Garba. C’est à dire, prendre de l’attieké avec les doigts, faire la petite boulette dans le creux de la main à mettre dans la bouche, était la gymnastique la plus difficile pour moi. Je vous préviens qu’il faut un entraînement préalable. Nous au moins on avait un guide qui nous a appris sur place.

À ma sortie de garbadrome, j’ai compris une chose, le garba est un vecteur de sociabilité à l’africaine qui ne devrait pas se manger en solitaire. Cette cuisine se mange en communauté.

Alloco, foutou et autres délices ivoiriens

J’ai également goûté aux fameux « alloco », qui sont des bananes plantains frites et servies avec une sauce tomate épicée. Ce plat est un incontournable de la cuisine ivoirienne et il est facilement disponible dans les rues d’Abidjan.

LIRE AUSSI

Kinshasa dans l’attente des surgelés : encore une promesse en demi-teinte ?

Un autre plat que j’ai essayé était le « foutou », qui est une boule de pâte de manioc servie avec une sauce de poisson ou de viande. C’était un plat assez lourd mais très satisfaisant.

A côté du foutou, je recommande le ragoût de gombo, un plat à base de légumes verts et de viande, servi avec du riz.

Pour finir le repas en beauté, il faut goûter les desserts ivoiriens, qui sont à la fois simples et délicieux. J’ai craqué pour les beignets de banane plantain, servis chauds et saupoudrés de sucre. J’ai également goûté le gâteau à la banane, une version ivoirienne du banana bread, et le sorbet à l’ananas, servi avec des morceaux d’ananas frais.

Restaurants étrangers, un délice !

Durant mon séjour à Abidjan, j’ai eu également l’occasion de découvrir un grand nombre de restaurants proposant une cuisine variée. Parmi ceux-ci, j’ai particulièrement apprécié les restaurants libanais, américains et espagnols du plateau. Cela m’a permis de découvrir des plats et des saveurs différents selon les pays.

Dans les restaurants libanais, j’ai pu déguster des plats délicieux tels que le taboulé, le houmous, les falafels et les grillades de viande. Les plats étaient préparés avec des ingrédients frais et de qualité, et les saveurs étaient vraiment authentiques.

Les restaurants américains, quant à eux, proposaient une cuisine plus riche et plus copieuse. J’ai goûté à des burgers, des hot-dogs et des frites, ainsi qu’à de délicieux milkshakes. Les portions étaient généreuses et la qualité de la viande était vraiment impressionnante.

Enfin, les restaurants espagnols m’ont fait voyager en Espagne. J’ai dégusté des tapas, des paellas et des sangrias. Les plats étaient préparés avec des ingrédients frais et de qualité, et la présentation était très soignée.

Il y a aussi ce café…

Je ne peux pas oublier la délicieuse tasse de café ivoirien que je prenais chaque matin, sans sucre ni lait avec un morceau de pain. L’un des meilleurs cafés du monde est en Côte d’Ivoire.

Dans l’ensemble, mon voyage culinaire à Abidjan a été une expérience incroyable. La découverte de ces différentes cuisines m’a permis d’élargir mes horizons culinaires et de découvrir de nouvelles saveurs et de nouvelles traditions. Toutes ces cuisines sont riches en saveurs et en textures et il y a tellement de plats à découvrir. Si vous êtes un amoureux de la nourriture, je vous recommande vivement de visiter Abidjan et de goûter à tous ces délices. Bon appétit !

Partagez

Commentaires